Le transport en commun ne constitue pas en soi un élément indispensable au maintien de la santé ou de la sécurité de la population. Toutefois, l’interruption de ce service causerait une telle congestion routière qu’il deviendrait impossible d’assurer la circulation adéquate des véhicules d’urgence. C’est pourquoi seules les entreprises de transport par autobus desservant les grandes agglomérations urbaines, soit Québec, Montréal, Longueuil et Laval, sont visées par une décision du Tribunal administratif du travail ordonnant le maintien des services essentiels lors d’une grève.
En ce qui concerne les entreprises spécialisées dans le transport adapté, elles sont généralement assujetties au maintien des services essentiels, peu importe la taille de l’agglomération.
Quant aux entreprises de transport par bateau, certaines peuvent être visées par une décision du Tribunal ordonnant le maintien des services essentiels, afin de permettre le déplacement de véhicules d’urgence ou la livraison de denrées essentielles.
En cas de grève, les services essentiels à maintenir dépendent des particularités des entreprises de transport : les services offerts, la clientèle et l’organisation du travail.